vendredi 27 janvier 2017

La première grande analyse scientifique sur la fabrication en masse par le gouvernement chinois de faux commentaires dans les médias sociaux



les niakoués quand ils vont bosser
Le gouvernement chinois fabrique et publie environ 448 millions de commentaires sur les médias sociaux par an, selon une récente et grande (par l’échelle) étude menée par des chercheurs de Harvard, Stanford et de l’université de Californie à San Diego et dirigés par Gary King responsable de l’Institute for Quantitative Social Science. La recherche réfute le point de vue largement répandu selon lequel le Parti 50 cent, un groupe de travailleurs rémunérés à la pièce (50 cents $ par commentaires), viserait les personnes qui publient des commentaires négatifs au sujet du gouvernement. Le Parti 50c est plutôt un groupe étroitement coordonné de travailleurs du gouvernement dont les messages font partie de leurs fonctions normales et salariées et consistent pour la plupart, en discussions optimistes sur les initiatives gouvernementales à venir ou sur des questions qui détournent des véritables scandales. 


le diagramme des connards chinois

L’analyse révèle également des caractéristiques sémantiques des postes du Parti 50c, permettant d’utiliser des classificateurs de langage relativement simples pour faire des suppositions sur les commentaires provenant de ses membres et valident cette hypothèse de manière astucieuse en les amenant à se révéler par des propos trompeurs dans des messages privés. La littérature scientifique offre maintenant pléthore de preuves sur le comment et pourquoi le gouvernement chinois censure certains commentaires des médias sociaux qui sont apparus sur le web ou de les filtrer avant qu’ils n’apparaissent. Dans les deux cas, l’appareil de censure permet une grande gestion de la critique du régime, de ses fonctionnaires et de leurs politiques qui peuvent être utiles pour le gouvernement central dans la gestion des dirigeants locaux, mais stoppent toutes discutions qui pourraient générer une action collective sur le terrain. Cette recherche s’appuie sur une dizaine d’études déjà publiées ainsi que de l’analyse, au combien complexe et à grande échelle, de multiples documents, notamment d’une archive de milliers de courriels qui a fuité du Bureau de la propagande Internet de Zhanggong, un district de la ville de Ganzhou dans la province de Jiangxi. Nous estimons et révélons la taille de ce qui se révèle être une opération gouvernementale massive qui compte environ 448 millions de postes par an. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la recherche montre que presque aucun des membres du parti 50c du gouvernement chinois ne s’engage dans un débat ou un argumentaire quelconque. Ils ne s’engagent pas à défendre les critiques faites sur le gouvernement, ces dirigeants, et leurs politiques, quel que soit l’aspect “vitriolique” des commentaires. En effet, ils semblent éviter toute controversent. Au lieu de cela, la plupart des commentaires du 50c abordent de futures initiatives prises par le gouvernement et des discussions positives sur des questions de valence. Les chercheurs constatent également un niveau élevé de coordination au niveau du timing et du contenu de ces postes. Toujours selon l’étude, ces modèles de propagande correspondent à une stratégie du régime visant à distraire et à détourner l’attention du public des discussions ou des évènements ayant un potentiel d’action collective. Tirée de l’étude, un exemple de la structure globale du transit des courriels de propagande. Dans ce diagramme, chaque cercle représente un compte de messagerie spécifique et chaque ligne indique d’où et vers qui les courriels ont été envoyés. Les membres du parti 50c envoient des copies de leurs messages au Bureau de propagande de l’Internet du district Zhanggong, réclamant un crédit pour l’affectation du commentaire. Ce bureau fait ensuite rapport à d’autres bureaux de l’exécutif de niveaux supérieurs, comme le “Zhanggong People’s Court News office” ou le “District Party Office Information Department” (voir les lignes à partir du centre de la structure en forme de fleur).


Le Guru vous a fait une traduction de l’abstract (résumé) de l’étude :  
"Le gouvernement chinois a longtemps été soupçonné d’avoir engagé jusqu’à 2 000 000 de personnes pour insérer de façon sournoise un grand nombre de pseudonymes et d’autres écrits trompeurs dans le flot de vrais messages des médias sociaux, comme s’ils étaient les véritables opinions des gens ordinaires. Beaucoup d’universitaires et la plupart des journalistes et militants affirment que ces soi-disant postes du "parti des 50c" plaident vigoureusement pour le côté du gouvernement dans les débats politiques. Comme nous le montrons, cela est également vrai de la grande majorité des commentaires ouvertement accusés sur les médias sociaux d’être du 50c. Pourtant, il n’existe pratiquement aucune preuve empirique systématique de cette allégation ou, plus important encore, de l’objectif stratégique du régime chinois dans la poursuite de cette activité. Dans la première analyse empirique à grande échelle de cette opération, nous montrons comment identifier les auteurs secrets de ces postes, les messages écrits par eux, et leur contenu. Nous estimons que le gouvernement fabrique et publie environ 448 millions de commentaires sur des médias sociaux par an. Contrairement aux précédentes revendications, nous montrons que la stratégie du régime chinois est d’éviter de discuter avec les sceptiques du parti et du gouvernement, et de ne pas même discuter de questions controversées. Nous pensons que le but de cette opération secrète massive est plutôt de distraire le public et de changer de sujet, la plupart de ces postes impliquant le dévouement à l’aspect positif de la Chine, l’histoire révolutionnaire du Parti communiste, ou d’autres symboles du régime. Nous discutons comment ces résultats correspondent à ce que l’on sait sur le programme de censure chinois et suggérons comment ils peuvent changer notre compréhension théorique plus large du “savoir commun” et du contrôle de l’information dans les régimes autoritaires. L’étude publiée dans l’American Political Science Review et au format PDF sur le site de l’université d’Harvard qui a rendu les données public : How the Chinese Government Fabricates Social Media Posts for Strategic Distraction, not Engaged Argument. "

Votre serviteur se permettra, pour une fois, un conseil : évitez de lire les commentaires sur les sites d’actualités en général, surtout quand ceux-ci traitent de politique étrangère ou intérieure ou de courant de pensée, religieux…car d’une part ils sont, assez souvent, très déprimants, écris sous le coup de l’émotion ou /et par des personnes aux partis pris déjà bien établis et qui luttent désespérément à insuffler leur pensée dont ils ne peuvent se défaire, ou avec une motivation que l’on retrouve dans celle des mauvais graffitis sur les murs : d’une certaine reconnaissance quitte à se faire détester (le Troll). Et il y en a d’autre, comme ceux analyser dans l’étude et qui ne concerne pas que le gouvernement chinois, à la fonction plus “perverse/ stratégique” et de masse, qui tente à biaiser ou à détourner le lecteur de la réalité afin d’orienter ou de désorienter ce dernier par l’idée qu’il est tout seul à penser de la sorte, le laissant imaginer qu’il n’est pas dans le vrai et que la vérité est ailleurs… Basez-vous sur les faits, sur plusieurs sources, vérifiez-les et faites-vous votre propre opinion tout en sachant rester ouvert à toute autre. Alors, me direz-vous, qu’en est-il de GuruMeditation ? Et bien, le grand censeur c’est le Guru (indépendance, quand tu nous tiens…) qui, après mûre réflexion (et parfois il se pose encore la question), a décidé de laisser ces lectrices(teurs) s’exprimer dans l’espoir que ces derniers enrichissent le contenu ou posent des questions auxquelles d’autres, peut être plus informés, pourront répondre (le Guru n’ayant pas forcément le temps ou la capacité d’y répondre). Le Guru filtre donc les commentaires et soustrait/ censure ceux tendant à promouvoir/ à mettre en rapport avec des partis politiques, des mouvements religieux, courants de pensée… qui n’ont rien à faire sur un blog traitant de l’actualité scientifique… ou qui sont agressifs (avec des noms d’oiseaux, etc). Et là ou il manque peut-être d’impartialité, c’est quand on le critique directement sans y mettre les formes. Il faut garder en tête que le Guru passe beaucoup de temps à travailler (depuis maintenant 7 ans) sur ses articles et ceci de manière gratuite et anonyme, par passion et sans y incorporer ses propres convictions (à part, peut-être, dans ces quelques lignes) pour poser une toute petite pierre à l’édifice du savoir humain.

Source: GuruMed

mardi 17 janvier 2017

CLIQUEZ ICI, REGARDEZ LÀ, PARTAGEZ CECI

 Aujourd'hui, j'ai décidé de quitter définitivement Facebook. Oui, j'ai quitté le navire, parce que je pense que Facebook rend con.
De très nombreuses raisons sont à l'origine de cette décision que certains s'empresseront de qualifier de radicale, et je vais m'efforcer de les exprimer le plus clairement possible dans les lignes suivantes.
Qui dit décision radicale, dit positionnement radicale.
« Le contraire de la prohibition, c'est la liberté, alors que le contraire de l'abolition, c'est l'esclavage. » Robert Neel Proctor, Golden Holocaust
L'origine de mon aversion pour Facebook remonte au temps de mon inscription, en 2009. Déjà à l'époque, quand j'étais en fin de 3ème, je ressentais un profond dégoût face au narcissisme exacerbé, et je me souciais déjà de mon e-réputation. Au début, Facebook c'était sympa, on avait relativement peu d'amis, on scrollait (anglicisme volontaire, « scroll » signifie dérouler) tranquillement en reluquant les photos de nos amis, en lisant les divers statuts (souvent inutiles) qui apparaissaient au hasard de la navigation… Puis, au fur et à mesure, Facebook est comme devenu plus « mature ». Mes amis, avec l'âge, ont tous, ou presque, arrêté de publier des statuts inutiles, ont stoppé la publication de photos compromettantes, et ont commencé à utiliser Facebook « différemment ».
Mais aujourd'hui Facebook a beaucoup évolué. C'est devenu tout… et rien à la fois. En se connectant, on ne sait pas si on va tomber sur le selfie d'un énième pote narcissique, sur la photo d'une assiette bien garnie, sur un statut de carjack encore une fois inutile, sur une vidéo Vine qui a 100k mentions j'aime, sur machin qui a changé sa photo de couv', sur truc-muche qui participe à telle ou telle soirée, sur tel ou tel connard qui tag un autre de ses potes connards, ou même sur un article super intéressant de votre journal préféré. C'est la foire-fouille de l'information, le désordre, le capharnaüm, le foutoir.
Premièrement, les actualités que vous voyez sur votre mur dépendent du temps que vous passez à le dérouler. Les algorithmes de Facebook, ceux qui déterminent les informations du fil d'actualité en tout cas, prennent en compte le temps que vous passez à le dérouler en moyenne, le temps sur lesquelles vous restez longtemps pour les lire – l'actualité va alors être stocké pour dessiner des tendances, afin de mieux vous connaître – vos affinités avec certaines personnes plus que d'autres – celles dont vous regardez le plus le profil, avec qui ceux vous parlez le plus, etc. -, les pages que vous suivez le plus, etc. Néanmoins, l'actualité suivante reste toujours inattendue, mais comme on suppose qu'on ne peut en aucun cas manquer l'actualité suivante, on continue de scroller comme si c'était une drogue.
Ces tonnes d'informations illustrent notre intérêt grandissant pour l'insignifiance, la distraction futile ; ces informations superficielles deviennent le point central de notre existence ; pour preuve, parler de facebook et de ce qui s'y passe devient banal… Une fille faisant partie d'un groupe social dont les sujets de discussion tournent principalement autour de Facebook, aura davantage tendance à descendre son fil d'actualité, afin d'être plus à même de discuter de Facebook et ce qui s'y passe. L'effort surhumain nécessaire pour arrêter ce scroll apparemment sans fin relève d'un courage intellectuel dont peu de personnes disposent. Je me suis surpris moi-même à scroller pendant plus de 15min. Quand j'observe certains de mes semblables, j'ai peur de connaître leur record.
Et alors ? N'a-t-on plus le droit de se rapprocher de son cercle social, de vouloir s'intéresser à la vie et aux intérêts de ses amis ?
Si, vous avez le droit. Mais à vos risques et périls. Vous et votre cercle d'amis représentez une micro-société, et sur Facebook autant de micro-sociétés que d'inscrits existent. Les personnes ayant le plus de likes sur leur photo de profil sont populaires dans leur micro-société, on peut donc les appeler micro-célébrités. Vous êtes célèbre, votre grand nombre de likes sur votre photo de profil satisfait votre égo, vous êtes content d’être vous-mêmes, mais tout cela n'est qu'une illusion. Ça n'est pas ce grand nombre de likes qui fera que vous êtes apprécié des autres. Lorsque vous arrivez dans un nouveau cercle d'amis par exemple, ceux-ci auront une meilleure appréhension de vous si vous avez beaucoup de likes sur votre photo de profil, avec cette information ils seront plus enclins à supposer que vous êtes sociables, de bonne compagnie. Autrement, un « bon profil » vous permet de charmer plus facilement une éventuelle conquête, si et seulement si celle-ci donne de la crédibilité aux informations qu'elle trouvera sur votre profil.
De plus, scroller votre mur perturbe grandement, surtout à long terme, le fonctionnement de votre cerveau. Notre cerveau n'est pas fait pour assimiler des centaines et des centaines d'information par jour, qui plus est si ces informations ne sont pas de la connaissance profonde. Nous devenons des consommateurs irréfléchis de données, notre attention s'éparpille à mesure que les liens, les publicités, les informations s'accumulent. En effet, notre cerveau, lui doté d'une mémoire incroyable, est capable de se souvenir d'une quantité astronomique d'informations, plus ou moins selon les capacités mémorielles de chacun (et la mémoire, ça se travaille). C'est à dire que, à la fin de votre journée, pendant laquelle vous avez passé 3 heures sur Facebook, votre cerveau a accumulé un très grand nombre d'informations, mais seulement une petite fraction de celles-ci ont été réellement utiles à l'élévation de votre niveau de culture et d'intelligence, et surtout de votre conscience, et de surcroît, seulement une partie de celles-ci a été retenu par votre mémoire à long terme. Facebook ne permet pas (encore) de sélectionner méticuleusement ce sur quoi l'on va tomber quand on déroule le mur d'actualité, et donc, de facto, grâce aux milliers d'algorithmes travaillant sans cesse afin de vous sélectionner les informations les plus pertinentes selon toutes sortes d'analyses de données, Facebook fait tout pour vous garder le plus longtemps possible sur son site. On ne pourrait pas leur en vouloir, si ceci ne représentait pas de danger pour les milliards de cerveaux que nous sommes. Or, il est logique de penser que, si l'on multiplie le nombre d'informations auxquelles nous sommes confrontées, de plus si nous nous concentrons que quelques secondes sur celles-ci, notre capacité de concentration en pâtira de manière vertigineuse. Cela joue sur notre comportement au quotidien : on accumule des informations inutiles, on développe un « jmen-foutisme » généralisé, où plus grand-chose n'est vraiment important. Et cela ne vaut pas uniquement pour Facebook, mais aussi pour toutes les activités liées aux smartphones et à l'Internet qui nous distraient brièvement ; nous sommes entrés dans l'ère du divertissement momentané. Aujourd'hui, je le constate non seulement sur les autres mais sur moi-même, que j'ai du mal à me concentrer plus de quelques minutes sans interruption. Avant l'arrivée de la technologie, nos ancêtres étaient bien plus productifs et leurs mémoires plus efficaces qu'avant ; ils n'étaient pas submergés d'information, ils étaient capables de la sélectionner, et n'avaient d'autres choix que de se concentrer longtemps sur une seule activité à la fois. Aujourd'hui, tout a changé, notre apparente capacité humaine 2.0 de multi-taskers (anglicisme=multi-tâches) cache en réalité une détérioration progressive de notre aptitude à nous concentrer longtemps sur une seule chose.
Dernièrement, je présenterai une critique de Facebook d'un point de vue sociologique.
Facebook, c'est un lieu où chaque individu se crée un « profil » correspondant à sa vitrine sociale, chaque personne se conforme à l'idée de mettre une photo de lui sous son plus beau jour, ceci dans le but de séduire au mieux lors d'une éventuelle visite sur ce profil. Certains, piégés dans la spirale de l'égo, ceux qui revivent de manière moderne l'histoire de Narcisse, se sentent très à leurs aises dans cet environnement en ligne ; il leur permet de publier dès qu'ils le veulent un selfie d'eux-mêmes, à la gloire d'eux-mêmes. Puis il y a le « groufie » (bonjour Snapchat), le selfie en groupe, ou chacun consent à exposer aux autres micro-sociétés constituant Facebook que, à défaut de vouloir vous montrer que leurs vies sont mieux que la vôtre, ils veulent se persuader eux-mêmes que leurs vies sont géniales. Une simple publication photographique sur Facebook peut toucher l'égo d'une personne au plus profond d'elle-même ; on peut aisément imaginer qu'un individu totalement dépourvu de confiance en soi éprouverait un sentiment encore plus grand d'isolement social lors de l'observation de toutes ces photos de « groufie », et noterait son nombre de likes substantiellement inférieur à ceux de tous ses amis. Non seulement Facebook est un lieu d'exhibition narcissique, mais c'est aussi un lieu d'humiliation (involontaire la plupart du temps) sociale, où tout un chacun est amené à ressentir de la jalousie à la vue des publications d'autrui. Sur ce réseau social, ceux qui brillent sont ceux qui se dévoilent. L'univers occidental de la jeunesse est de plus en plus décrit-prescrit par ces réseaux sociaux. Facebook, en quelques sortes, devient l'arbitre de l'accès à l 'existence sociale. Je ne critique justement pas les gens qui sont sur facebook, mais ce qu'ils y font. Ce n'est qu'une perte de temps. On n'a pas besoin de photos ou de selfies pour être ou se sentir heureux. À chacun sa propre définition du bonheur. Certaines personnes ont besoin de cette superficialité pour se sentir exister, et c’est bien dommage. Malgré cela, ce réseau social permet à certains cerveaux malades de se rassurer et reprendre confiance en elles. Est-ce vraiment un mal ?
Finalement, je pense que Facebook n'est qu'un moyen moderne utilisé par les gens pour pallier à leur manque d'interactions sociales – oui, vous savez, cette chose qui vous rend heureux. On observe souvent, de nos jours, deux amis face à face rivés chacun sur leur téléphone, sur Facebook. Pourquoi ? Parce qu'ils considèrent qu'ils n'ont plus rien de vraiment intéressant à se raconter, tout du moins rien d'aussi intéressant comparé à ce qui peut se passer sur Facebook. Le fait de sortir son téléphone en groupe pour aller sur le réseau social illustre l'inhabilité de ces personnes à entretenir des conversations assez longues capables de couvrir l'ennui amenant à aller sur Facebook. Triste.
Facebook fonctionne exclusivement sur la satisfaction personnelle. Sur la flatterie de l'égo. Sur le paraître. Peu importe ce que vous faites, ce que vous partagez, vous aurez beau vouloir bien faire, avoir de bonnes intentions, c'est à dire partager une actualité intelligente par exemple, un seul petit like sur celle-ci ne fera rien d'autre que nourrir votre égo, votre ESTIME, vous vous sentirez flatté dans votre façon de penser, mais rien d'autre. Le seul moyen pour éviter ces flatteries pour l'égo est d'avoir un compte Facebook ne vous représentant pas vous-mêmes, avec un pseudo fictif, et aucune photo vous représentant, un compte anonyme en somme. Imaginez-vous alors quel sentiment de satisfaction un fayot partageant un selfie de lui recevant 200 likes peut éprouver. Ce système de compliments incessant envers vous-mêmes est l'essence même de la nature de Facebook. Ce modèle économique est basé sur l’égo, c’est-à-dire sur du vide. Sans ça, Facebook ne serait pas Facebook, et n'arriverait pas à vous garder aussi longtemps dans ses murs.
C'est le règne de l'éphémère, de l’occupation chronophage.
Cependant, il existe une solution si vous souhaitez garder contact avec tous vos amis facebook, mais que vous ne voulez pas de mur d'actualité. Installez l'extension de navigateur Stylish, et installez ce style : https://userstyles.org/styles/101805/quiet-facebook
Vous aurez ainsi un facebook minimaliste, mais sans le mur d'actualités si polluant pour votre temps et votre cerveau. 
Ou sinon, vous pouvez toujours mettre de côté votre égo à chaque fois que vous faites quelque chose sur facedeplouc, ça marche aussi. 
Creative Commons License
This work is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.